Héros de Gonesse

CAMUS Jean

Croix de Lorraine
 
CAMUS Jean Désiré Albert
Gonesse 26 Mars 1926 - Suresnes 25 Avril 1944
CAMUS Jean Medaillon
Jean Camus exerce la profession d'ouvrier agricole. Craignant d’être requis pour travailler en Allemagne, il rejoint les FTP en juin 1943. Avec ce groupe, il participa à plusieurs opérations : 
- 24 juillet 1943 : opération contre le cordonnier Coulon soupçonné d’être responsable de l’arrestation et de la mort de deux jeunes (40 Rue Esquirol, XIIIe arr.) 
- Fin juillet 1943 : exécution de Franck Martineau, commissaire de police de Gonesse 
- 15 août 1943 : vol de revolvers dans le local des gardes-voies de Gonesse 
 
À la suite d’un différend avec un autre combattant, Jean Camus est muté aux Groupes spéciaux avec lesquels il poursuivit les attentats et opérations diverses.  
- 27 août 1943, vol d'une automobile quai de Tokyo, XVIe arr.  
- 31 août 1943, vol à main armée d'une automobile au Pont de Levallois-Perret 
- 23 octobre 1943, attaque de la mairie de Nogent-sur-Marne, vol de tickets de rationnement 
- 5 novembre 1943, assassinat de Julien Leboeuf, ancien trésorier de cellule du Parti communiste, qui aurait dénoncé une quarantaine de militants. 
- 11 décembre 1943, exécution de Roger Moro, un ébéniste ex-militant du parti communiste, considéré comme un traître (30 Rue Aristide Briand à Levallois-Perret)  
 
Cinq inspecteurs de la BS2 appréhendèrent le 8 janvier 1944 Jean Camus à l’angle des rues de Vaugirard et de la Procession dans le XVe arr. L’arrestation fut mouvementée, Camus tira une fois mais fut maîtrisé. Fouillé il portait sur lui un pistolet automatique 7,65 m/m et son chargeur contenant sept cartouches, une fausse carte d’identité au nom de Jean Lemoine. Il faisait l’objet de plusieurs fiches de recherches des services policiers. Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales à la préfecture de police, il reconnut sa participation aux différentes actions, assura avoir tué le commissaire Franck Martineau. Livré aux Allemands, incarcéré à Fresnes, il comparut le 11 avril 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas, VIIIe arr. Condamné à mort pour « actes de franc-tireur », il fut passé par les armes le 25 avril 1944 à 15 heures 20 au Mont-Valérien.
Musée de la Résistance en Ligne - Monument dédié aux enfants de Gonesse fusillés au Mont-Valérien
 
Gonesse - Plaque CAMUS Jean


Il repose dans le cimetière communal de Gonesse